Les jeunes, l’avenir de nos sociétés de musique
En ces temps où les modes changent vite et où les loisirs se multiplient, je suis persuadée que nos sociétés de musique jouent encore un rôle important : elles sont là pour permettre la pratique collective de la musique et pour renforcer les liens sociaux intergénérationnels. Mais pour perdurer, elles doivent avoir une priorité évidente : accueillir, former et responsabiliser les jeunes. Sans eux les lutrins se vident et les traditions s’éteignent.
Au-delà de la formation et de l’équipement, il faut offrir aux jeunes la possibilité d’être acteurs. Le camp de musique organisé par la SCMV a non seulement permis à 90 jeunes de s’exprimer avec leur instrument, mais aussi de devoir donner de leur personne pour oser danser devant le public nombreux venu les applaudir lors des concerts. Félicitations à tous ces jeunes musiciens et un grand merci à toute l’équipe d’encadrement.
Autre projet relaté dans ce journal, celui de Patrick Meylan, jeune percussionniste, qui s’est lancé dans l’entreprise ambitieuse d’organiser un concert public pour son travail de maturité. C’est l’occasion pour ce jeune de relever un défi concret qui forge des compétences durables (organisation, communication). A nous aussi d’encourager nos jeunes dans leurs initiatives.
Citons aussi l’exemple inspirant de Yohan Darbellay qui a choisi le métier de facteur d’instruments à vent et qui a terminé cette année son apprentissage après 4 ans chez Top Music SA. Une autre façon de vivre de sa passion pour la musique.
Tous ces jeunes nous apportent un souffle nouveau. Ils offrent leur curiosité, leur énergie, leurs idées, leurs usages numériques et un goût pour l’expérimentation. Sachons les accueillir dans nos sociétés.
Agissons maintenant, localement et ensemble pour que nos fanfares continuent de résonner, mais laissons la place aux jeunes d’écrire de nouvelles pages.
Françoise Golliez, responsable SCMV’Mag